mercredi 24 août 2011

Session du 14 Juillet : Un feu d'artifice de carpes.

Environ un mois après l’enduro de Pescalis, j’y retourne en famille, avec mon ami Franck et sa compagne (petite pensée à Florent) pour ne pas repartir sur une défaite pour une session de 72 heures.

Nous sommes arrivés sur le site à 10h et nous avons installé le bivouac tranquillement et lignes étaient tendues à 13h. Dans un 1er temps pour faire rentrer le poisson, nous avons fait une zone d’amorçage à environ 80m constituée d’un mélange de micro graine enrobé de farine SFA441puis SFA430 . Dans un 2èmetemps, nous décidons de faire des micro amorçage à la bille pure sur chaque canne SANAGI, KANI, ICHIGO. Pour ma part, j’ai une canne montée d’un plomb amorçoir garni de EFG142 accompagné d’une ICHIGO flottante.

Peu de temps après que les cannes soient tendues, le festival commença chez Franck avec une miroir de 12kg prise avec une bouillette ICHIGO sur la zone d’amorçage. Durant cette session pas de répit, les carpes étaient au rendez vous nuit et jour.

Franck déroulait plus en journée et moi je déroulais beaucoup plus la nuit à partir de 23H30. En majorité les départs ont été faits par les bouillettes ICHIGO même l’esturgeon qui faisait 12.5kg.

BILAN DE LA SESSION : 47 départs dont 37 poissons dont le plus petit était environ de 6kg et la plus grosse 21.620kg, 1 esturgeon de 12.5kg, 3 casses et 6 décroches. Pendant la session, un couple d’ami nous a rejoint, heureusement que Thierry était car les carpes n’arrêtaient de mordre . Nous avons fait un triplé avec 3 réussites (2 miroirs et 1 commune). En conclusion, très belle session avec un temps très maussade le samedi avec beaucoup de poissons et un grand merci à Franck et Thierry fidèles au produit MARUKYU .

Tony












jeudi 16 juin 2011

L’épreuve des Team à Pescalis

Jamais je n’aurai connu pire situation avant une compétition, la chance est loin de nous sourire et ce depuis un long moment déjà, mais il faut faire avec, et ne pas renoncer. Avec Tony nous avons déjà vécu ça plusieurs fois et savons que notre pertinence dans la compétition nous aide à sortir du lot.

8h – tirage au sort à la façon WCC (tirage d’un poste, 15s, acceptation ou refus, si refus tirage d’un autre bon ou mauvais c’est celui-ci). C’est notre tour en neuvième position, il reste dans l’urne en passant si tard, le 1 ;7 ;8 ;9, postes que nous classons pour accéder au podium, et le 2 et le 4 que nous avons rayer de notre liste depuis bien longtemps, car nous n’en voulons pas tout simplement. Je vous laisse deviner : 1er tirage n°4, pas de réflexion particulière, si ce n’est qu’il reste dans l’urne que des postes corrects hormis le 2… que je tire bien évidemment. Ca c’est fait !

La pêche en compétition est ainsi faite et nous allons nous démener pour obtenir un résultat surtout sur 100h et avec des conditions climatiques qui mettent un coup négatif sur la compétition, en tous cas ; pas de quoi mettre en appétit les carpes du plan d’eau, mais plutôt les préparer au frai.

11h- Début de l’épreuve et notre engagement paye avec une touche délicate et un combat assuré pour une 10,6kg. On respire, le pire est passé. Nos amis Mat et Enzo sont ravis eux qui tournent une séquence sur le site avec notre installation en direct plus ce départ et cette prise en live, de vrais bons moments partagés. Surtout libéré d’avoir négocié cette touche qui nous ouvre le compteur, mais qui ne nous en apprend pas vraiment sur la stratégie à mettre en place.

21h- Arrivé du classement du début de l’épreuve : 7 et 8 en tête avec déjà plusieurs prises, et surprise, nous troisième avec notre fish sans personne derrière. La pêche ne va pas être dure, elle va être extrêmement difficile pour les postes moyens. C’est le triste bilan que nous en tirons, et qui va se confirmer le lendemain car il nous aura fallu 24h pour réitérer une prise et difficile pour les autres de décoller.

Au petit matin nous avons un autre poisson d’une dizaine de kilos, qui clôturera notre activité jusqu’au dernières heures. En effet, le néant total des carpes qui sautent à longue distance près des îles…mais imprenables. Nous sommes sans arme fatale face à ce comportement quelque peu énervant.

C’est maintenant l’heure d’y croire, comme nous ne lâchons jamais rien, le dimanche matin c’est de bonne heure que je m’active, le frai est lancé sur les carpes de la moyenne de dix kilo comme celle que nous avions prises, mélangées aux rotengles. Les cannes passent de droite à gauche et pêchent toutes en décollé, de 15cm à 1,20m. Enzo le caméraman nous demande de lui faire un montage devant l’objectif, je lui réponds que c’est un stick explosif que je vais te faire, il nous traite de grand malade quand je le lance dans l’eau et que sa caméra film un nuage de particules en suspension. C’est exactement ce stick à l’identique, mélange Tenkamusou, EFG130 et Shirobera allié à un montage Sanagi flottante évoluant à 80cm du fond qui me vaut cette touche dans la minute précédant le coup de corne finale. Un magnifique combat !

Cette prise est une surprise de taille, 22,4kg d’une jolie miroir qui nous fait terminer une épreuve difficile dans une joie intense, nous le prenons comme une récompense qui vient remercier l’investissement et la persévérance.

Deuxième plus gros fish de l’épreuve derrière une 23,5kg. Place aux photos :














vendredi 3 juin 2011

Le Lot en ligne de mire

En vue des Masters Média Carpe 2011 qui se déroule sur le Lot cette année, je bloque quelques jours pour y partir pêcher et surtout faire du repérage. Je rejoins des amis , Mika et Eric qui sont depuis la veille sur le secteur de Luzech. Les infos en terme de pêche ne sont pas bonnes , les carpes sont en fraie depuis deux jours, elles ont un mois d'avance. A mon arrivée, je constate évidemment que le temps des amours est venu et l'activité monte au fur et a mesure que la nuit tombe. Cette première nuit ne donnera rien mais on comprendra aisément qu'elles ont la tête ailleurs. Au petit matin la décision est prise « on bouge », non sans avoir fait un repérage des lieux en remontant le secteur pour répertorier les zones intéressantes.

Nous prenons la direction de Cahors en espérant que les carpes seront plus coopératives. Ce secteur urbain est loin d'être sauvage mais il fait aussi parti des secteurs retenus pour les Masters.Nous nous plaçons à l'amont d'un pont dont je pêcherai les piles qui me semble très prometteuses.
Il fait une chaleur écrasante, mais nous repérons quelques poissons en maraude le long des berges et autour des piles du pont.

Toutes mes lignes sont eschées d'un bonhomme de neige de Protein 20mm et des nouveaux pop'ups Ichigo, monté en KD rig. Alors que nous profitons de la fraîcheur de la tombée de la nuit, j'enregistre un premier départ sur ma canne positionnée en bordure d'un herbier. Je suis surpris par le combat que m'inflige cette carpe pourtant de taille modeste, elle ne lache rien jusqu'à la mise à l'épuisette. Elle me rappele le combats des poissons du Tarn où l'issue est toujours incertaine. Elle serea rapidement remise à l'eau. La nuit est calme mais au petit matin une autre commune de même gabarit vient nous rendre une petite visite.

Le niveau du Lot est très bas et c'est inquiétant en cette saison, un printemps chaud et sec et semaine aprés semaine la chaleur ne fait qu'accentuer la sécheresse. La clarté de l'eau me permet de redéposer mes montages à vue sous 2m50 sur des lits de corbicules. Je découvre un joli spot, un couloir de sable étroit entre deux herbiers et des rochers qui s'enfonce dans les profondeurs, çà sent la carpe ici. Pas d'erreur ce spot produira 4 départs à intervalle régulier. Il semble que les carpes du lot apprécient fortement les bouillettes Marukyu.

En plein aprés midi je prends contact sur un poisson qui me semble plus lourd que les autres. Eric embarque avec moi sur le Zodiac. Ce poisson va nous gratifier, dans l'eau claire, d'un combat de toute beauté, tout en force et en malisse à la fois, n'hésitant pas à passer sous le bateau à deux reprises alors que pensais la mettre à l'epuisette.
C'est une belle commune en pleine forme de 17kg. Un pur moment de bonheur partagé, quelques photos et elle rejoint son élément.
La dernière nuit se soldera par 4 départs de plus pour le binôme.Ce déplassement fut riche d'enseignements et de rencontres, à renouveler au plus vite.
De retour de ma session Tony m'informe le soir même d'une belle capture de sa part une 20,8 rien que çà, mais il vous en parlera mieux que moi.






samedi 22 janvier 2011

Plus d'informations sur Marukyu

Chers pêcheurs,

Vous avez constaté depuis quelques mois l’arrivée de la marque MARUKYU sur le marché français et européen et êtes nombreux à vous poser des questions sur ces nouveaux produits dont tout le monde parle en ce moment . Nous avons donc décidé de répondre à vos interrogations que l’on considère tout à fait légitime et que nous allons aborder avec une totale transparence :

1) D’où viennent les produits MARUKYU ?

L’entreprise MARUKYU est une firme japonaise, premier fabricant mondial de farines qui bénéficie d’une expérience de plus de 100 ans dans ce domaine. Spécialiste incontesté des appâts, MARUKYU est reconnu dans le monde entier pour la haute qualité de ses produits 100% naturels et sa volonté de fabriquer des produits totalement respectueux de l’environnement. MARUKYU dispose de son propre laboratoire scientifique de recherche dans lequel, jour et nuit , des chercheurs de haut niveau étudient le comportement alimentaire des poissons . En utilisant des techniques de recherche les plus avancées , ils y déterminent , entre autres, quels types de nutriments chaque espèce de poisson apprécie particulièrement et les utilisent dans le développement de nouveaux produits . Pour son action dans son domaine, MARUKYU est déjà l’objet des plus grandes éloges au Japon et bénéficie d’une popularité en constante croissance dans le monde.

2) Certains produits proviennent ils de Chine ?

MARUKYU dispose de 4 usines dans le monde dont une en Chine et une en Angleterre. L’usine MARUKYU en Chine est une usine de conditionnement des matières premières provenant du Japon. La main d’oeuvre y étant moins chère, c’est aussi en Chine que sont « roulées » les bouillettes et où est également fabriqué la gamme de pellets durs . Tous les composants et les ingrédients de ces produits proviennent toujours du Japon .

Par contre, les nouvelles bouilletes POP-UP disponibles en MAI 2011 prochain seront quant à elles fabriquées entièrement au Japon. Les pellets mous de la gammes existante ( SDP 2210 et 2310) sont également entièrement fabriqués au Japon . Tout cela pour expliquer que toutes les matières premières viennent du Japon et pour des raisons de coùt , MARUKYU Japan a recours à l’usine chinoise pour la manufacture de certain produit fini. Ces derniers portent alors la mention MADE IN CHINA tout en gardant leur haute qualité .
Quant à l’usine MARUKYU en Angleterre ( MARUKYU UK) , cette dernière est pour l’instant une plateforme logistique européenne amenée peut-etre un jour à fabriquer comme la Chine à partir des matières premières japonaises .

3) Qui importe les produits MARUKYU en France ?

PESCANAUTIC , distributeur européen des marques ECOGEAR et NORIES ( du même groupe) depuis 2006, propose depuis cette année tous les produits de la gamme MARUKYU en France et en Belgique . Présents sur de nombreux salons nationaux et locaux, vous pourrez rencontrer notre équipe de Prostaff à l’occasion de ces différents événements .

4) Le prix et la qualité des produits MARUKYU :

Pratiquement tous les ingrédients des bouillettes, des additifs ou des farines d’amorçage distribués sur le marché européen proviennent toutes des mêmes usines européennes . On retrouve donc très souvent dans les produits des différentes marques les mêmes parfums, les mêmes procédés de fabrication et même parfois exactement les mêmes ingrédients . Ainsi les poissons s’habituent très rapidement à ces appâts de goûts , de couleurs ou de consistance identiques et finissent par les refuser instantanément . MARUKYU , dont tous les produits sont fabriqués exclusivement en interne , a travaillé longuement avec ses équipes de scientifiques et de pêcheurs pour développer une gamme unique de produits pour la carpe . Tous ces produits ont la particularité à la fois d’apporter une valeur hautement nutritive au poisson mais également de déclencher son appétit. Les produits MARUKYU sont reconnus pour être très élaborés ( jsuqu’à 13 ingrédients de haute qualité pour les bouillettes et 57 ingrédients de haute qualité pour les farines d’amorçage) et permettent des résultats étonnants et dévastateurs .
Les bouillettes MARUKYU de haute qualité sont composées d’ingrédients extrêmement riche en protéines tels que le SANAGI ( extrait de chrysalide de vers à soie) , le TANISHI ( extrait d’escargot d’eau), extrait de NORI ( varech et algues marines sélectionnés) et de nombreux autres acides aminés et protéines d’origines marines . Tous ces ingrédients spéciaux et uniques sont entièrement maitrisés et fabriqués par MARUKYU et ne peuvent être comparés à aucune autre marque dans le monde . Ces ingrédients rares et haut de gamme impliquent un niveau de prix élevé mais largement justifié par leur qualité exceptionnelle .

5) Comment utiliser les produits MARUKYU ?

L’utilisation des produits MARUKYU est bien plus simple que l’on ne le pense. En fait, ils sont extrêmement polyvalents et adaptés à de nombreuses applications . Nous avons mis à disposition depuis peu un catalogue faisant le tour de la gamme de produits avec leurs compositions et quelques unes de leur application afin de vous éclairer et de vous permettre d’apprécier le fantastique univers de ces produits novateurs et extrêmement performants . Nous essayerons bien sur de communiquer de plus en plus dans la presse et au travers de notre blog sur l’utilisation et la composition des produits MARUKYU .
La TEAM PESCANAUTIC MARYKYU France est constitué exclusivement de passionnés expérimentés qui seront également ravis de vous parler de produits MARUKYU au cours des différents salons et portes ouvertes auxquelles ils participeront .

Nous espérons avoir répondu au mieux à vos interrogations et restons toute l’équipe PESCANAUTIC MARUKYU France, à votre entière disposition pour tout renseignement . Sachez également que nous sommes animés par le respect totale de notre clientèle en leur offrant des produits d’une très grande qualité , d’une efficacité irréprochable et tout cela dans un véritable respect de l’environnement . Nous sommes convaincus (tout comme nous le faisons pour notre gamme de leurres ECOGEAR) que seul le bouche-à-oreille entre pêcheurs reste le meilleur des moyens de communication.

Nous comprenons que nos produits suscitent de nombreux commentaires dont on pourrait parfois douter de la provenance et/ou de leur objectivité mais nous savons que les pêcheurs ne sont pas dupes et que seul le verdict final se fera au bord de l’eau …

L'équipe PESCANAUTIC MARUKYU












lundi 22 novembre 2010

Une semaine pour tout changer

Après les sorties difficiles du mois dernier, et nos coups du soir d’orgie sur la rivière, nous étions repartis pour défier un secteur de rivière et un plan d’eau que nous ne connaissions pas en pêche mais que j’avais repérés auparavant.

Le repérage dans le brouillard et la température avoisinant les 6°C de moyenne sur la journée, ne nous a pas forcément réconforté pour la pêche, mais l’essai de percer du soleil était quelque chose de positif… J’ai passé mon temps à dépouiller la rivière sur 1,5km, et en ayant vu des choses intéressantes .Mais ce sera pour plus tard, le temps disponible ne permettant pas de créer quelque chose de bien. Nous avons quand même péché la nuit sur le spot pour se rendre compte que les carpes ne traînaient pas dans le coin et que par la même, nous avons du supporter la première vague de froid à -4°C. Bilan de la nuit, une touche de ragondin sectionnant mon backlead, la corde devait le déranger devant son trou !

9h du matin et nous reprenons la route pour le plan d’eau, les conditions remontent au beau, et à 14h nous pêchons…enfin je pêche ! Car Bertrand change tous ces montages, et m’attends pour le sondage. Nous scrutons l’horizon de l’étang de 4 hectares, c’est plat mais beau, pas une ride, de l’eau limpide, et nous sommes en tee-shirt car la température atteint les 15°C.

Devant Bertrand, une topographie en pente douce variant de 2m à 2,80m en se déplaçant sur ma zone, qui quant à elle continuait jusqu’à 5m. Sondage méticuleux, et transfert de fond dur vers fond sablo-argileux à partir de 45m, c’est cette périphérie qui sera exploitée pour le test plan d’eau dont nous ignorons le potentiel. Le sondage se peaufine, puis départ sur une de mes trois cannes qui était en tête chercheuse sur bille protéine 15mm et EFG142. Je lâche tout, et passe la roselière pour prendre contact. C’est une miroir d’environ trois kg qui vient de se laisser séduire. On rééquipe à l’identique et c’est reparti. Je reprend la canne sondeuse, et clip pour l’amorçage. Bipppppppppp !contact sur l’autre canne, et petit poisson à nouveau. Je lance à Bertrand, nous sommes dans un carpodrome, il fallait la canne à feeder ! Ouais, je ne peux pas savoir, je n’ai encore aucune canne à l’eau que t’as déjà eue deux runs ! Oui c’est vrai, mes cannes ne pêchent que depuis 30mn. Je savais déjà comment je voulais aborder le plan d’eau et quelle stratégie j’allais mettre en œuvre, le feeling ça remplace le feeder ! La veille déjà j’avais œuvré en préparant mes pâtes d’enrobage et mes montages étaient opérationnels. Comme nous allions comparer deux stratèges différents, Bertrand devait attendre ou placer ces montages dans la zone choisie. C’est pourquoi son temps d’entrer en action s’est fait attendre.
Son placement et calage des montages est OK, un amorçage au Bait s’impose pour activer la zone avec pellets protéine et Koï power Jintsuriki comme activateur dans la couche d’eau. Je balais la zone de manière à créer une pointe, de cette manière ces trois montages pourront pêcher efficacement. De plus nous ne nous gênons pas, et couvrons quasiment un hectare d’eau pour six montages.

Les trois montages pêchent enfin quand j’enregistre ma troisième touche, là le contact est amplifié, et je prends mon temps car j’ai vraiment envie de savoir à quoi ressemble ce poisson pour en apprendre plus de ce plan d’eau. Miroir de 9,8kg, joli fish bien dodu qui s’est laissé piéger sur un tandem de protéines en 10mm accompagné de pâte d’enrobage EFG100. Satisfait de ce départ c’est sur la même zone que je relance ce montage, je n’ai pas encore amorcé, et je décide de ne pas le faire vu la tournure des évènements. 5min plus tard c’est reparti, pour la même canne avec encore une petite carpe, puis le combat touche à sa fin, que c’est la canne d’à côté qui s’emballe, Bertrand lâche l’épuisette pour ferrer, et c’est un autre beau poisson qui à l’air d’être pendu. 11,5kg sur la même stratégie mais montage différent, ça grimpe et ça commence à être intense. Nous sommes à cinq touches et j’ai commencé ma pêche il y à 2h30 de cela.
Le scénario continue sur mon aile, et j’obtiens pas moins d’une touche toutes les vingt minutes et ce jusqu’à la tombée de la nuit. Quelque peu fatigué de cette intense journée, je change légèrement mon approche durant le début de nuit pour m’orienter sur une phase plus classique, billes sur cheveu et stick de billes pour deux cannes, et l’autre à l’identique de ce qui ma permis de faire le plus de poissons.

De son côté, Bertrand a commencé d’observer des touches et plus particulièrement la rentrée de petites carpes juste avant la nuit avec deux prises et une décroche. Le cours de la nuit donnera confirmation car il obtient cinq prises sur sa base ICHIGO (lait/fraise), en faisant l’effort durant la nuit d’enrober son plomb d’amorce Koï power Jintsuriki. Quant à moi, c’est le calme plat, juste une prise de petite taille et une décroche. Voici le résultat d’une perte des poissons sur zone sans provoquer d’amorçage, car le spot à Bertrand lui est devenu productif, et le restera d’une manière uniforme sur toute la session. Au petit matin après le café traditionnel, c’est donc avec conviction que j’active mes zones, cinq pour trois montages, et trois différentes pour les appâts, les tests sont engagés !

L’EFG151 est de sorti, et les Noris aussi, L’EFG142 accompagne les Protéines, et L’EFG100 finira le travail. C’est donc un rappel incessant, que j’ai déployé au cours de la journée. Bertrand en fait de même avec sa zone de deux cannes équipées de lait/fraise et pâte amorce protéine, puis une canne chercheuse qui coupe notre espace, mais qui est semblable à ma canne la plus proche :Nori micro avec pâte amorce poisson/algue.

Le solde de cette session est d’une rare intensité : après quelques pêches sommes toutes difficiles, nous repartirons avec au compteur : 54 prises de tous gabarits mais avec un lot de poissons de petites tailles tout de même. Cerise sur le gâteau Bertrand réussit à prendre une Koï pour quatre dans le plan d’eau. Le plus hallucinant, c’est le doublé de trois carpes sur les treize plus grosses au cours de nos deux jours de pêche.

La semaine à ne pas rater pour pouvoir changer la donne. Les pâtes se sont révélées être l’énorme activateur appétant du moment.

MARUKYU, awesome.














lundi 8 novembre 2010

Report de la sortie du 22 Octobre.

Après une semaine de repérage le soir sur un plan d'eau de 14 hectares à côté de chez moi où l'activité de la carpe se fait discrète depuis les premiers froids, j'ai décidé de me préparer une pêche le week end à venir en faisant mon pré amorçage un soir au niveau de la bonde avec des bouillettes Protéin de 15 minimètres. Ce soir là la carpe était en activté. Je recommençais ce même amorçage le surlendemain et là plus rien, aucune carpe ne sautait.

Le jour J est arrivé, 6 h00 le réveil sonne, je me prépare et je pars en direction du plan d' eau.

Arrivé sur place le poste était disponible avec en prime une belle gelée blanche. Je prepare mes lignes eschees de protein puis accompagner sur plomb amorçoire du fameux produit l 'EFG142.

Mon ami franck m'apelle en me disant qu il allait passer me voir en fin de matinée. Entre temps le proprietaire des lieux Vincent m'annonce que 4 poissons se sont fait dans la nuit sur l' ensemble du lac, une de 19, une de 15 puis deux poissons entre 6 et 10kg donc pour vous dire que la journée allait être longue.

Le moral étant au beau fixe et en attendant mon ami franck je pris 3 brèmes. J' entend sa voiture arrivée sur le parking et d'un coup un bip retentit puis un second et un troisième le swinger ne bouge très peu je decide donc de prendre contact et la canne se courbe lentement et là je sens que c'est du lourd.

Après un bon quart d'heure de combat, le poisson est mis à l'épuisette, une masse. Franck et son amie arrivent au même moment, moment ideal pour faire la pesée puis les photos. Verdict l'aiguille du peson s'arrête sur 21.8 kg. A savoir que cette carpe a été la seule prise de la journée sur le plan d'eau.

En conclusion, je tiens à signaler que franck et son amie sont un peu les portes bonheur de la team marukyu car à chaque fois qu il décide de venir nous voir les gros sujets tombent. A pescalis pour l enduro, ils etaient là quand Sébastien VIGUERIE a fait son doublé de 20 kg puis avec moi ce samedi 22 octobre.








lundi 25 octobre 2010

RESET puis ACTION

La Sanagi, Chrysalide de vers à soie à encore frappé !

Après quelques sorties dans cette phase automnale, les prises sont régulières mais unitaires. Chaque sortie en milieu sauvage et les essais en eau close privée, donne lieu à sa touche mais touche plutôt difficile. C’est pourquoi, avec mon coéquipier de secteur, Bertrand, nous allons chercher de nouveaux postes sur la rivière pour tout reprendre depuis le départ.
Nous enchaînons action et recherche ce qui nous entrave le temps de pêche, et décidons de trouver les quelques créneaux suffisants pour effectuer les tests pêche.
Pour l’amorçage, une phase primaire massive accompagnée de ma référence depuis le début de saison, des billes de 25mm à base de farine de chrysalide. Pour moi c’est un appât des plus sûrs : il donne un goût particulier à la fois carné et doux, un mélange sucré/salé en quelques sortes, et qui plaît à tous les poissons blancs.
Notre nouveau terrain de jeux nous oblige une pêche en rappel, mais là ce n’est pas le même que d’habitude, le rappel c’est en cas d’épuisage, descente abrupte de 2,50m directement dans l’eau pour combattre, avec cordage sur peuplier comme point d’amarrage. C’est plutôt sport mais à deux en action c’est possible et amusant, ça pimente quoi!
Bref nous n’en sommes pas encore là, nous décidons de pêcher dès le lendemain pour savoir combien de montages nous décidons d’immerger, et combien il est réellement possible d’en mettre. Arranger le mieux qui soit le poste, car nous ne pouvons pas bien lancer les cannes, mais aussi analyser le secteur. Au total, ce sont six montages qui finalement rejoindront le fond représentant une zone restreinte pour analyser le comportement des poissons en général, c'est-à-dire jauger les indésirables et qui va nous indiquer la réelle présence de cyprins sur notre poste.
Pas d’amorçage, juste les montages et pas la moindre touche. Voici le résultat de la fin d’après-midi. Ce soir, le temps n’est pas clément, les montages ne bougent pas du fond alors qu’une activité de surface 1 h avant la nuit se décuple : essentiellement des chevesnes de grosse taille. Bizarrement ils n’attaquent pas, mais c’est tant mieux pour le test « présence carpe ». Il est 19h30, et ma canne sur le rod à Bertrand démarre, c’est un montage central, et c’est bel et bien une carpe que je viens de ferrer. Le combat est géré correctement car notre aplomb nous avantage avant la descente pour l’épuisage. Je reste en haut et Bertrand descend en waders pour glisser cette carpe dans l’épuisette. C’est une magnifique miroir qui expose sa dorsale pour l’immortalisation de l’événement !!! Après la séance photo, il fait déjà nuit, et je propose à Bertrand de plier pour ne pas mettre de pression sur le poste. Nous plions donc confiants pour une prochaine séance du soir.

Le lendemain, je retourne sur le poste créneau horaire complètement opposé, pour un amorçage à la bille pure concentrant la position de nos montages suite à la stratégie de notre découverte de poste. C’est donc une découpe de la rivière et un linéaire qui représente le chemin d’amorçage.
Deux jours plus tard, nous y retournons, non sans mal car un impératif m’empêche d’être dans le créneau prédéfini, et Bertrand décide sagement de m’attendre. Nous sommes arrivés tard dans la soirée, il est 18h30 passées, et ça pêche enfin, mais déjà rôdé lors de l’épisode précédent, nous n’avons même pas besoin de nous parler pour la phase installation. Bertrand est au pied des cannes, et m’annonce un départ imminent, il est 19h15, et contact sur sa deuxième canne qui est correctement cintrée prouvant la masse certaine du poisson. Le combat est joli depuis le haut de berge, voyant la masse percée la surface à une quinzaine de mètres de nous. Je descends près de Bertrand pour la mise à l’épuisette, nous sommes confiants car j’aperçois l’hameçon bien piqué dans la partie supérieur de la bouche et elle se laisse glisser dans le filet. La remontée est un vrai parcours santé avec cette masse à hisser jusqu’au bord de notre chemin. Epuisette ouverte sur le tapis, Bertrand exprime sa joie, car il réalise qu’il vient de battre son record, et je suis aussi content que lui car les appâts n’y sont pas pour rien ! Séance photo très jolie avec ce coucher de soleil, et remise à l’eau rapide pour espérer revoir cette belle un jour sur son secteur.
Trois jours plus tard, après un contact à l’heure du déjeuner, nous programmons de refaire un essai ce soir, bien qu’aucune séance d’amorçage n’est eu lieu depuis. Les montages sont à l’eau, rejoints par une dizaine de billes éparpillées. Au bout de dix minutes, les scions des cannes n’arrêtent pas et les bips intempestifs nous font croire que nous allons peut-être mal pêcher avec ces fausses touches, car il faut relever une canne ayant subi un retour sans le moindre fish pendu. Trente minutes plus tard, tout s’est arrêté, plus un mouvement. Le calme plat nous laisse perplexe, la nuit approche et nous nous interrogeons, allons nous réitérer une prise ?
Pas le temps de mollir, ma canne de droite vibre et se met en tension, et lorsque je la saisis, mon swinger s’arrache et tombe en contrebas. La lutte est bizarre, le poisson tournoi sur place puis traverse la rivière en revenant vers moi sans m’infliger de rushs, je me méfie, car un arbuste immergé est sur ma droite à moins de dix mètres. Le fish est devant et j’annonce le OK pour que Bertrand puisse terminer le travail. Alors verdict ? Il me réponds : je pense que c’est dans le gabarit de l’autre jour, tu as peut-être repris la mienne ? Ouverture de l’épuisette après le chemin de croix, et : BINGO, Bertrand n’y crois pas, tu l’as fait ! Tu as repris la mienne cinq jours plus tard dans un endroit sauvage.
Nous immortalisons l’instant, mais cette fois c’est moi qui pose avec Buck, symbole d’un œil malade. Nous rigolons pendant toute la séance car j’ai fait le même coup à notre autre compère sur un bloc d’un secteur différent. Bertrand s’applique sur son numérique pour le cadrage, et je lui lance « c’est quoi ce son ?», il me regarde et réagit, c’est ma batterie ! Je repose délicatement Buck, l’enrobe dans le matelas pour la sécuriser, et rejoins Bertrand en plein combat sur ma canne qui était posé sur sa batterie. Ca ma plombé au contact m’explique t-il, mais elle remonte le courant doucement. Muni de ses waders, il me passe la canne et descend dans l’eau tandis que je maintiens la pression sur le poisson. La hauteur est un handicap, mais en l’occurrence un sacré atout pour le combat. Un rush final devant les mailles, puis le OK traditionnel pour la conclusion. Alors, c’est la même ? me lance-t’il en rigolant ! je crois que c’est sa sœur ! Je déplie le matelas, Buck n’a pas bougé, Bertrand souffre et pose le fish à côté. Explosion de rires, effet miroir garanti ! Les deux poissons sont à l’identique en taille, sauf que la deuxième est d’une couleur typique, avec une allure parfaite. Elle s’appellera « Scrat », ayant appelé Buck la première qui possédait une couleur rouquine référence de « l’âge de glace ».

Les carpes ont adoré nos offrandes, et nous ont bien récompensé. Comme quoi ça fait du bien de repartir sur des bases, de plus quand ça se produit la vielle de son anniversaire !





















mercredi 29 septembre 2010

World Carp Classic Madine l’équipe MARUKYU / PESCANAUTIC

Samedi 04, 00h30, c’est parti pour 650kms afin de rejoindre le lac de Madine afin d’être le plus dans le bain possible avant l’épreuve ultime.

08h30, ça y est nous y sommes. Biwi Land est déjà bien rempli, mais nous trouverons encore une place à prendre à l’ombre près du secteur Check Boat. Ça tombe bien c’est le premier point de contrôle. Nous sortons les équipements et préparons les deux bateaux qui doivent recevoir les stickers de validations, point de sécurité obligatoire pour l’épreuve.

09h45, Nous attendons notre tour au REG, en 6ème position derrière la Team de l’Afrique du Sud, impressionnante, trois camions pour trois équipes, un équipement et une logistique digne d’un paddock de F1. Notre tour arrive, et les papiers s’enchaînent suivi du tirage pour la position du tirage final le dimanche soir. Toujours beaucoup chance ; 92ème sur 130. Avec un double tirage ce n’est pas terrible pour dénicher notre poste prometteur, mais nous savons que c’est le jeu du tirage ! Le temps passe très vite dans cette ambiance de campement général, nous avons formé un point de ralliement français avec l’équipe sponso Pescalis, et les patrons de l’entité « Bananarods », deux passionnés de cannes de perfections, qui on décidé de fabriquer des cannes à la demande du client en s’appuyant sur leur expérience. Des moments bien sympathiques avant le jour « J ». Je ne vois pas le temps passé, il est dimanche soir et la cérémonie d’ouverture commence nous appelant pour cette dure épreuve, la pression monte et il est très difficile de rester serein, surtout quand on attend son tour pendant plus d’une heure en voyant les bons postes s’envoler les uns après les autres. Sur ma liste, le dernier poste estimé potentiellement bon est tiré sur le 72ème passage, c’est dire l’impact du pré-tirage, nous sommes donc confronté à la pire des situations, car nous avions préparé un second classement de secours, regroupant 40 postes, si notre premier tirage nous révélait un poste ne rentrant pas dans ces choix, nous avions décidé de retenter notre chance pour le second tirage. C’est à nous, et sous l’œil de Ross Honey, CCMORE PEG5. Nos yeux se croisent et nous savons pertinemment que ce tirage n’est pas bon, nous n’avons plus que le destin pour nous aider un petit peu pour le tirage ultime. Tony cherche au fond de l’épuisette, et après ouverture le verdict tombe : BERKLEY4. C’est dommage car c’est aussi un poste non répertorié par nos soins, mais nous estimons que c’est mieux que le premier et que ça aurait pu être pire.

Il est maintenant 22h30 et après le stress engendré par ce tirage, nous allons nous coucher non sereins mais déjà concentrés sur la pêche qui nous attend. Réveil à 6h30, et à 7h15 direction le poste à 8 kms du REG. Nous sommes sur les lieux, et j’attends Tony pour immortaliser en vidéo la découverte du poste. Très excités nous avançons pas à pas vers ce qui va être notre campement pour cinq jours. C’est un « S » qui commence par un abri de divers arbres longeant une roselière, superbe… oui mais la roselière fait 30m de large et 2,50m de haut, et l’eau est déjà à l’intérieur ! Ce qui veut dire que les cannes ne seront dans l’eau que sur la fin de cette roselière. Bon ça c’est fait, il faut maintenant aller débarquer les bateaux 500m plus loin avant que tout le monde ne s’empare de l’embarcadère, évitant ainsi de perdre de précieuses minutes même si le début de l’épreuve est à 14h. Nous mettrons jusqu’à 12h30 pour nous installer sommairement, et préférerons pendre quelques forces en nous ravitaillant, heureux ravitaillement car il a fallu déblayer la roselière pour avoir un accès ainsi qu’un angle correcte du poste, et sur une trentaine de mètres ça ne se fait pas tout seul. Juste avant le coup d’envoi, nous sommes fin prêts, et les montages n’attendent plus que la mise à l’eau, de mon côté je décide un lancement rapide des cannes avec EFG151 et billes Sanagi maison, alors que Tony va déposer ces montages en découvrant le poste en visuel et à l’écho. Ces cannes sont équipées d’EFG142, et de billes Protéines et Kani pour une pêche rapide. 14h, la fusée du départ explose dans le ciel de Madine, et j’envoie mes montages à l’instinct, la première canne me confirme mon impression d’un niveau d’eau bas pour le secteur. C’est pourquoi j’attendrai le retour de Tony pour me confirmer la vision du poste. Le verdict tombe et me laisse perplexe. Tony m’annonce de l’herbe faucardée, 30cm sous la surface sans trouée, jusqu’à 150m avec un niveau d’eau d’à peine deux mètres, puis une cassure avec un fond neutre jusqu’à notre distance maxi autorisée. C’est loin d’être enthousiasmant surtout que notre poste regorge de souches jusqu’à une vingtaine de mètres devant les supports, puis a priori plus rien. D’un instinct rapide, nous décidons de positionner les montages en cascade, juste derrière la zone herbeuse, de manière à pêcher efficacement sur ces trois montages, et d’opérer un sondage méticuleux sur le reste de la zone pêchable, c'est-à-dire 50m² ! Nous avons devant nous plus de 400m d’eau avec une pointe d’anse qui commence devant notre poste et qui va se terminer jusqu’à deux postes sur notre gauche (BERKLEY 5 et 6). Nos voisins de gauche l’équipe d’Afrique du Sud championne du monde, sont à 300m, puis nos voisins de droite sont quant à eux à 40m. Nous devons respecter une surface qui se résume à 50m de large pour 200m de long, c'est-à-dire que nous pêcherons montages côte à côte avec nos voisins de droite, et qu’ il y à un espace important avec les Sud Africains.

Tony est reparti sur l’eau après avoir déposé les trois montages, et compte décrypter la zone pour que l’on puisse faire une analyse parfaite pour positionner les montages avant la 1ère nuit. Je suis entrain de peaufiner la découpe des roselières du chemin d’accès, qu’un bip retentit, je regarde les supports, et voit mon scion de la canne de droite se courber, c’est celle lancée à l’instinct à environ 70m qui d’après Tony se trouve en plein cœur d’herbier mais que j’avais décidé de laisser tant qu’il n’avait pas balayé la zone, pour moi je ne pouvais même pas ramener la canne. La canne se courbe légèrement et je décide de prendre contact, je sais que ce n’est pas lourd, mais freiné par les herbiers. J’essaye quand même de l’extraire, car Tony ne m’a pas vu et je n’ai pas le droit de monter dans le zodiac car il faut toujours une personne sur le poste. Je continu à pomper et le poisson vient doucement, j’aperçois au large que Tony c’est rendu compte que j’avais une prise et revient à grande vitesse car on s’était donné comme challenge de prendre le premier poisson de la compétition, mais c’est une tanche de près de deux kg qui vient dans mes waders à 14h35. Eh oui, on avait oublié de préciser que c’était bel et bien une carpe qu’il nous fallait.

Je prépare rapidement le montage suivant, et réitère l’opération. J’avais ciblé exactement la position du montage et prévoyant j’avais également repéré la distance sur ma tresse. Après calage de ma canne, mon repère se trouve à moins d’un mètre de la position initiale.
Tony repart sur la zone à prospecter, mais nous prenons soin de caler les talkies-walkies pour un éventuel run car si j’avais eu une carpe récalcitrante, je pense qu’il aurait impossible de la sortir avec les souches de bordure. Il est 15h30, rebelote avec la même canne, je reprends contact et m’aperçois que c’est du même gabarit, je pompe donc doucement et malgré les accroches dans les herbiers, j’aperçois une brème impressionnante. Je refais la même opération, sauf que j’effectue un lancer supérieur de 4m. Tony revient, nous allons pouvoir mettre à plat notre stratège. Gros bémol, rien dans la zone de pêche autorisé, hormis une zone de dur sur 10m² du côté gauche. L’autre point très négatif, c’est la capacité du « Structure Scan »qui ne fonctionne pas dans 1,50m d’eau avec ce faucardage de début de saison. Le vent assez fort ne permet pas de sortir pour dénicher une zone propre dans ces 150m, donc rien de bien intéressant à se mettre sous la dent pour attaquer cette première nuit.

La nuit arrive et c’est assez calme, ma canne de droite n’a plus bougé, alors qu’elle a provoqué deux touches en 1h30. Je décide donc de la relever, je lève rapidement, mais je me trouve coincé dans l’herbe dès la mise sous tension. Je comprends alors que j’ai trouvé involontairement une trouée dans cette masse. J’arrive à la ramener du bord, et recale l’ensemble à la perfection avant la nuit, car mon repère est à 30cm dans mon moulin. Il faudra 15mn pour déclencher une nouvelle touche qui ne se piquera pas. La nuit tombée je change de canne, car je ne la considère pas suffisamment costaude pour se genre d’application. Par contre je cale la canne à la même distance en la déroulant en parallèle dans le chemin derrière notre campement. J’enchaînerai alors 6 touches la première nuit mélangeant brèmes et carrasins. Cà calme son bonhomme, prise des waders, course de 35m dans l’eau et la vase avec quelques souches comme embûches invisibles, contact, montée dans le zod et mise à l’épuisette d’un spécimen qui ne sera pas comptabilisé.

Au petit matin, nous savons qu’il faut tenter autre chose, c’est pourquoi je pars sur l’eau à mon tour, et tout de suite sur la droite dans ma zone productive, je découvre que je suis effectivement dans une zone dégagée et fouillée à plusieurs endroits. Cette surface couvre une quinzaine de mètres parallèle à la berge sur trois mètres de large. Ce qui explique mes touches, et aussi ce silence lorsque j’ai positionné mon montage 4 m plus loin lors de mon troisième lancé. Le seul inconvénient de la zone est qu’elle est entouré de cette masse d’herbier qui monte à trente centimètres sous la surface, alors comment imaginer une belle carpe venant spécialement dans ce secteur alors que la masse d’eau permet de s’alimenter beaucoup plus tranquillement ailleurs.
Après la confirmation de ce secteur je scrute la zone avec mon écho, et trouve à vingt mètres de notre limite, c'est-à-dire à 180m des supports, des souches furtives sur la remontée d’un plateau. Le vent est tel que je ne retombe pas dessus une deuxième fois. Le reste : néant hormis la profondeur qui oscille entre 2,5m et 4m. Je ne change donc rien de mon côté, car pouvant récupérer d’éventuel poisson passant au travers de la sortie d’anse des postes 1, 2 et 3, je laisse mes montages à 70m et 150m après la zone d’herbiers. Au tour de Tony, il retourne sur la zone, et décrypte d’une meilleure façon le spot estimé : trois souches et un bois posé sur le fond. Canne en main il dépose un montage costaud, à l’extrémité deux ready-made Kani, plus une dizaine sur le pourtour. La canne rejoint le support et Tony m’annonce qu’un seul poisson avait été détecté par l’écho, et qu’il paraissait très gros. L’autre canne rejoint le seul aspect changeant du poste, la tache de dur avec un amorçage en assiette. Il est autour de 9h quand tout est en place. Nous sommes sur la terre ferme entrain d’analyser ce que l’on pourrait mettre en œuvre avant la météo annoncée très pluvieuse et venteuse, car nous pensons qu’il ne sera peut-être plus possible de sortir lorsqu’elle sera arrivée. Il est alors 10h30, lorsqu’un bip suivi d’un second retentit sur la centrale à Tony, c’est la canne des souches, je suis devant et annonce à Tony, « elle est cintrée », il ne faudra qu’une dizaine de secondes à Tony pour prendre sa canne qui déroulait lentement mais sûrement. Pendant ce temps je m’étais équipé de mes waders et étais derrière lui pour préparer le zod, mais la seule prise de contact pour s’assurer qu’elle était bien piquée, à suffit à rompre la tresse à une dizaine de mètres avant la tête de ligne. Nous sommes désemparés de la séquence que l’on vient de vivre, car nous savons pertinemment que notre poste ne va pas être productif, et que la moindre touche pouvait annoncer un poisson hors norme permettant de se démarquer des autres.

Le montage est donc refait avec une tête de ligne plus grande, il rejoint la même zone avec ces Kanis, et si une touche récidive, nous décidons de ne mettre aucune pression sur le poisson tant que nous ne serons pas dessus. La crainte était sur la première touche d’avoir le poisson disqualifié, étant donné que l’on se trouvait à la limite de zone et qu’il fallait parcourir 180m, donc on peut largement imaginer que la carpe nous aurait obliger à la combattre quelques 100m derrière, et la, le carton jaune est probable, avec la disqualification. Nous ne sommes pas venu à la WCC pour çà !

La pluie est donc arrivée, et le vent qui commence à tourner à l’ouest de force assez vive, ne nous réconforte pas. Le seul point particulier, c’est la sortie des carpes de ces extrémités d’anses, mais comment réceptionner ces clientes en étant placés là où l’on est. Quoi qu’il en soit, c’est aujourd’hui ou bien nos chances de prises seront maigres !
En début de soirée du mardi alors que le mauvais temps est bien installé, nous obtenons les premiers résultats de la compétition, et rien ne nous surprend car les secteurs productifs sont les premiers postes réceptionnant le fond des anses peu profondes, choix que l’on avait fait en priorité selon les conditions météo précédentes, et celles qui étaient annoncées pour les jours à venir.

Nous avons également la visite de Valentin et Charles de chez Bananarods, sponsor de la plus grosse carpe, qui décide de camper dans le bois derrière nous et par la même de nous encourager.

Nous restons confiants, mais nous n’avons pas de quoi nous enthousiasmer, sachant que le BERKLEY1, peut couvrir les deux berges car il a juste les 200m autorisés. En plus nous découvrons sur nos plans, qu’il à sur la remontée opposée une ancienne bâtisse immergée avec des arbres entiers. Que rêver de mieux comme poste, à savoir que ce poste à été tiré et refusé trois fois avant que les Tchèques tombe dessus, de quoi être malade. Remarque c’est la même chose pour PV-TV1, qui a été également refusé au même nombre, et qui tient la tête du classement.
Le réveil du mercredi matin est vraiment difficile, je viens de parcourir sept aller/retour, de mon bed à mes cannes et cinq sorties bateau, pour des brèmes et carrasins et ce jusqu’à l’aube. Le temps est maussade et le vent toujours présent durant la journée du mercredi mais le soleil commence à percer les nuages. Je redouble pourtant d’efforts pour trouver une solution sans me reposer la journée, ce qui me vaudra une fatigue incontrôlable le jeudi soir. Dans le même temps les touches se sont arrêtées sur mon poste d’un coup net, si net que je ne prendrais plus un seul poisson jusqu’à la fin. Quant à Tony, il décida d’amorcer sa zone de dur massivement, ce qui lui provoquera deux touches, une brème de trois kg et un rotengle de deux.
Pour la dernière nuit, les cannes sont ajustées de 21h à 23h30. C’est dire notre patience à la dépose parfaite pour l’ultime essai. Nous nous couchons sereins, car nous ne pouvions guère mieux faire, mais au réveil de 6h30, un sentiment inaccompli nous submerge, nous sommes à 30mn de la fin, et rien n’a bougé, pas un seul bip de la nuit. La fusée du final perce le ciel au dessus du lac, ça y est, c’est la fin de l’épreuve, nous repartons sur l’eau et relèverons les montages tels que nous les avions placés, sans que le moindre appât n’est été touché.

Madine ne nous à pas souri, et malgré nos efforts nous n’avons pas touché notre but. Nous comptions sur un coup de pouce du destin et notre expérience de pêche en compétition pour réussir quelque chose de bien. Mais le sort et surtout le tirage au sort, ne nous ont pas épargné. Les postes qui se sont les mieux illustrés sont bien entendu les ailes, les pêcheurs quant à eux même si le tirage leur à sourit, on réalisé leur pêche d’une belle manière, ne laissant que très peu de poissons à leur voisins, preuve d’une approche de qualité. Et je n’ai vu aucune nation démériter, même si l’Angleterre remporte encore le titre et que bien de pêcheurs talentueux, on souffert tout comme nous.

Une compétition digne de son nom et dont nous tirons les leçons, car cette participation nous a renforcé dans notre manière de pêcher. Nous tenons à remercier de tout cœur Guillaume sans qui cette aventure n’aurait pas été vécue.

Un grand merci à MARUKYU.