Destination : Domaine de Goncourt (Champagne-Ardenne)
C’est grâce à un appel totalement imprévu que je me prépare pour une nouvelle session de pêche de 5 jours. Direction la Champagne-Ardenne où Maxime Briallard, ami et ancien collègue de championnat de France, me propose de tester l’un de ses nouveaux étangs, au domaine de Goncourt. C’est un des plus gros complexes d’étangs français, particulièrement prisé par les pêcheurs anglais et hollandais. Il faut dire que le site est très réputé pour la beauté de ses poissons et notamment pour ses très grosses fully. C’est donc à la fois heureux à l’idée de ces retrouvailles et alléché par la découverte de ce qu’il peut bien se trouver dans un étang quasi jamais pêché que je prends la route…
Arrivé sur place, tard dans la soirée, je n’ai pas le temps de faire vraiment mes propres repérages et je m’installe sur le poste qu’on m’indique. Par ailleurs, il se trouve que l’étang en question est entouré de deux autres nouveaux étangs : l’un assez profond avec des carpes et du carnassier, l’autre contenant environ 450 carpes dont 350 koï! Il parait que certaines font une taille assez rare pour des koï. Irrésistible pour un pêcheur franco-japonais comme moi, puisque la carpe koï, c’est un peu l’emblème de mon pays dans le milieu de la pêche… Je décide donc, à l’improviste, de diviser ma pêche en deux modes différents : pêche de nuit au cheveu sur le premier étang, pêche de jour à une canne en zodiaque sur les deux autres pour voir ce que ça peut donner.
En ce qui concerne la pêche de nuit, je reste traditionnel. J’opte pour l’utilisation de bouillettes classiques de chez Marukyu aux protéines ABR 15mm, boostées à l'huitre. Mais cette installation à la hâte ne porte pas beaucoup ses fruits. Je ne fais que deux départs dans la matinée. Je me lance alors le lendemain dans un sondage complet de l’étang, et je découvre que les herbiers envahissants n’ont laissé que quelques trouées plutôt étroites. Il faut que j’aille déposer mes cannes en bateau à ces endroits précis. Le temps n’arrange rien à la difficulté de la pêche : une pluie diluvienne et un vent violent se déchaînent sur le site. C’est alors que je vois plusieurs sauts de l’autre côté de l’étang, le vent y aura certainement poussé les poissons. Je change de poste. En m’installant, je remarque que cette partie est plus profonde, ce qui me redonne une petite lueur d’espoir pour cette seconde nuit… J’ajoute aussi une petite bouillette flottante pour mieux attirer les carpes sur mes cannes. Calme plat toute la soirée, il n’y a pas la moindre activité qui se manifeste sur l’étang… C’est résigné que je rejoins mon bed chair pour la nuit. Pourtant, je me fais réveiller par deux déroules successives le lendemain matin ! C’est une miroir de 14kg et une commune de 13,5kg, à l’écaillage vraiment parfait qui viennent récompenser mes efforts. Bien que cette pêche me réconforte, j’apprends par le propriétaire qu’il n’y a qu’une seule carpe fully (de 14kg) dans l’étang. Coûte que coûte, il faut que j’arrive à la capturer. Les fully de Goncourt sont vraiment ce que je recherchais pour cette session. Mais la tempête qui a fait de plus en plus rage sur la région, laisse soudain place à un magnifique soleil et à une chaleur estivale, et ce brusque changement de temps ne me dit rien de bon…alors je relance mes cannes le soir sans m’attendre à beaucoup mieux pour cette troisième nuit. Elle sera en effet la plus calme de tout le séjour ! Pour cette quatrième nuit, je reste sur le même poste, mais je change de stratégie. Au lieu de rester dans les profondeurs de l’étang, je tente la bordure et les ombrages. Cette fois-ci la nuit ne sera pas interminable : je fais une belle commune de 15kg. Et une autre commune de 10kg vient rejoindre l’album en plein midi. J’entame alors ma dernière nuit… et toujours aucune trace de la fully… quand soudain, encore une fois en matinée, je fais un nouveau départ. Le détecteur se déchaîne, j’espère que ce sera un gros fish ! Le combat en zodiaque me fait comprendre que non. Pourtant, loin d’être déçu, je suis absolument comblé ! c’est la fully qui a mordu à l’hameçon ! Cette carpe, qui fait maintenant 10,2 kg (elle avait été faite en période de fraie) est vraiment magnifique. Ce dernier départ aura été le véritable point d’orgue de cette session, rendue difficile par les conditions météorologiques mouvementées.
Ma pêche de jour a été très différente. Le premier jour de beau temps, je tente le carnassier au leurre sur un autre plan d'eau l'après midi pour découvrir ces étangs potentiellement exploitables ultérieurement. Je recherche le brochet. Je fais quelques petits brochets. Je repère aussi des carpes dans une petite baie : changement de pêche. J’échange le leurre contre une pêche au stalking. Résultat : je fais une jolie carpe de 9kg, avec un matériel très light. C’est un combat violent qui s’engage et c’est ce que je savoure le plus. D’autant qu’il s’agit d’une carpe jamais piquée. C’est ma copine qui dirige le zodiaque pour suivre le fish, et nous arrivons enfin à sortir le poisson avec une canne à carnassier. J’ai la chance ce soir-là, de partager une soirée pizza avec des pêcheurs anglais au bord du plus grand et du plus beau lac du site. C’est en effet ce fameux lac qui attire les étrangers venus de loin pour pouvoir le pêcher. C’est l’occasion pour moi d’échanger avec eux, et de partager nos techniques de pêches et nos différents produits. Pour la seconde journée, je prépare une pêche au stalking: cette fois-ci je vise l’étang à koï, qui s’avère envahi d'herbiers. Nous voyons plusieurs carpes koï sublimes, et qui feraient rêver plus d'un pêcheur! Les tailles sont impressionnantes: 10kg, 14kg, etc. Malheureusement, les carpes ne mordaient pas. L’eau trop claire, transparente, les avertit immédiatement de notre présence. Je décide que je reviendrai faire plusieurs nuits avec des appâts Marukyu adaptés (farines, micro-bouillettes aux algues etc.).
La session se termine pour moi. Même si elle n’est pas la plus extraordinaire que j’aie jamais faite, il y a quand même eu de beaux poissons à la clé, et surtout cette très belle fully. Ce testing me montre encore une fois que les produits Marukyu ne risquent pas de me laisser sur le carreau. Avant de retourner sur la capitale, nous faisons un petit détour par le fameux lac du Der, situé à quelques km du domaine de Goncourt. Colossal, il nous a éblouis ! Intéressant pour une future destination de session…
Yuji-Sébastien MASAI
Arrivé sur place, tard dans la soirée, je n’ai pas le temps de faire vraiment mes propres repérages et je m’installe sur le poste qu’on m’indique. Par ailleurs, il se trouve que l’étang en question est entouré de deux autres nouveaux étangs : l’un assez profond avec des carpes et du carnassier, l’autre contenant environ 450 carpes dont 350 koï! Il parait que certaines font une taille assez rare pour des koï. Irrésistible pour un pêcheur franco-japonais comme moi, puisque la carpe koï, c’est un peu l’emblème de mon pays dans le milieu de la pêche… Je décide donc, à l’improviste, de diviser ma pêche en deux modes différents : pêche de nuit au cheveu sur le premier étang, pêche de jour à une canne en zodiaque sur les deux autres pour voir ce que ça peut donner.
En ce qui concerne la pêche de nuit, je reste traditionnel. J’opte pour l’utilisation de bouillettes classiques de chez Marukyu aux protéines ABR 15mm, boostées à l'huitre. Mais cette installation à la hâte ne porte pas beaucoup ses fruits. Je ne fais que deux départs dans la matinée. Je me lance alors le lendemain dans un sondage complet de l’étang, et je découvre que les herbiers envahissants n’ont laissé que quelques trouées plutôt étroites. Il faut que j’aille déposer mes cannes en bateau à ces endroits précis. Le temps n’arrange rien à la difficulté de la pêche : une pluie diluvienne et un vent violent se déchaînent sur le site. C’est alors que je vois plusieurs sauts de l’autre côté de l’étang, le vent y aura certainement poussé les poissons. Je change de poste. En m’installant, je remarque que cette partie est plus profonde, ce qui me redonne une petite lueur d’espoir pour cette seconde nuit… J’ajoute aussi une petite bouillette flottante pour mieux attirer les carpes sur mes cannes. Calme plat toute la soirée, il n’y a pas la moindre activité qui se manifeste sur l’étang… C’est résigné que je rejoins mon bed chair pour la nuit. Pourtant, je me fais réveiller par deux déroules successives le lendemain matin ! C’est une miroir de 14kg et une commune de 13,5kg, à l’écaillage vraiment parfait qui viennent récompenser mes efforts. Bien que cette pêche me réconforte, j’apprends par le propriétaire qu’il n’y a qu’une seule carpe fully (de 14kg) dans l’étang. Coûte que coûte, il faut que j’arrive à la capturer. Les fully de Goncourt sont vraiment ce que je recherchais pour cette session. Mais la tempête qui a fait de plus en plus rage sur la région, laisse soudain place à un magnifique soleil et à une chaleur estivale, et ce brusque changement de temps ne me dit rien de bon…alors je relance mes cannes le soir sans m’attendre à beaucoup mieux pour cette troisième nuit. Elle sera en effet la plus calme de tout le séjour ! Pour cette quatrième nuit, je reste sur le même poste, mais je change de stratégie. Au lieu de rester dans les profondeurs de l’étang, je tente la bordure et les ombrages. Cette fois-ci la nuit ne sera pas interminable : je fais une belle commune de 15kg. Et une autre commune de 10kg vient rejoindre l’album en plein midi. J’entame alors ma dernière nuit… et toujours aucune trace de la fully… quand soudain, encore une fois en matinée, je fais un nouveau départ. Le détecteur se déchaîne, j’espère que ce sera un gros fish ! Le combat en zodiaque me fait comprendre que non. Pourtant, loin d’être déçu, je suis absolument comblé ! c’est la fully qui a mordu à l’hameçon ! Cette carpe, qui fait maintenant 10,2 kg (elle avait été faite en période de fraie) est vraiment magnifique. Ce dernier départ aura été le véritable point d’orgue de cette session, rendue difficile par les conditions météorologiques mouvementées.
Ma pêche de jour a été très différente. Le premier jour de beau temps, je tente le carnassier au leurre sur un autre plan d'eau l'après midi pour découvrir ces étangs potentiellement exploitables ultérieurement. Je recherche le brochet. Je fais quelques petits brochets. Je repère aussi des carpes dans une petite baie : changement de pêche. J’échange le leurre contre une pêche au stalking. Résultat : je fais une jolie carpe de 9kg, avec un matériel très light. C’est un combat violent qui s’engage et c’est ce que je savoure le plus. D’autant qu’il s’agit d’une carpe jamais piquée. C’est ma copine qui dirige le zodiaque pour suivre le fish, et nous arrivons enfin à sortir le poisson avec une canne à carnassier. J’ai la chance ce soir-là, de partager une soirée pizza avec des pêcheurs anglais au bord du plus grand et du plus beau lac du site. C’est en effet ce fameux lac qui attire les étrangers venus de loin pour pouvoir le pêcher. C’est l’occasion pour moi d’échanger avec eux, et de partager nos techniques de pêches et nos différents produits. Pour la seconde journée, je prépare une pêche au stalking: cette fois-ci je vise l’étang à koï, qui s’avère envahi d'herbiers. Nous voyons plusieurs carpes koï sublimes, et qui feraient rêver plus d'un pêcheur! Les tailles sont impressionnantes: 10kg, 14kg, etc. Malheureusement, les carpes ne mordaient pas. L’eau trop claire, transparente, les avertit immédiatement de notre présence. Je décide que je reviendrai faire plusieurs nuits avec des appâts Marukyu adaptés (farines, micro-bouillettes aux algues etc.).
La session se termine pour moi. Même si elle n’est pas la plus extraordinaire que j’aie jamais faite, il y a quand même eu de beaux poissons à la clé, et surtout cette très belle fully. Ce testing me montre encore une fois que les produits Marukyu ne risquent pas de me laisser sur le carreau. Avant de retourner sur la capitale, nous faisons un petit détour par le fameux lac du Der, situé à quelques km du domaine de Goncourt. Colossal, il nous a éblouis ! Intéressant pour une future destination de session…
Yuji-Sébastien MASAI